Compostelle (2)
Compostelle or not Compostelle me demande Roguidine. Un jour peut-être ... qui sait .... un jour lointain. Pas pour le moment.
Premièrement, depuis mon accident, je ne randonne plus, ou des petites balades.
La semaine dernière, j'avais prévu de faire une randonnée de 10 kilomètres pour aller voir la source où Cosette aller puiser son eau. J'étais très motivée. Mais j'ai annulé. J'avais peur que ce soit trop long.
Jeudi soir, après le feu d'artifice à Paris, on a pas mal marché avec des amies. On ne savait encore rien du drame de Nice. La nuit était belle. Il y avait un monde fou et on a cherché un métro qui ne soit pas pris d'assaut. Difficile... On marchait ... marchait ... et la foule était toujours là, comme nous. C'était agréable cette marche dans Paris, sous les étoiles, avec plus de piétons que de voitures. Quand je suis rentrée, je n'avais pas mal au genou mais dans toutes les jambes.
Deuxièmement, ce n'était pas Compostelle qui me faisait rêver, mais le fait de partir seule. Seule mais sur un chemin où j'étais sûre de croiser du monde. Je connais deux femmes qui l'ont fait. J'avais envie de faire pareil. Cela m'apparaissait comme une véritable aventure. Mais je ne suis pas une aventurière. Plutôt trouillarde. J'ai abandonné l'idée. J'y ai renoncé. J'assume ma trouillardise.
J'avais un autre projet que l'aventure en partant seule. Je voulais écrire un roman qui se passait sur le chemin de Compostelle. Pour cela, j'avais besoin de connaître les lieux. J'avais besoin aussi de savoir ce que cela faisait de partir seule. J'étais allée à la Fnac voir le prix des tablettes, leur poids et s'il était possible d'écrire avec. Le vendeur me les avait déconseillées pour cet usage. Il valait mieux un ordinateur portable très léger. Léger, d'accord, mais trop pour un sac à dos.
Alors qui sait ... un jour peut-être ... un jour lointain ... où ce projet sera arrivé à maturité.