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Petits riens
23 mai 2021

Méditation

UUHV2098

Je ne sais pas si vous aussi, mais j'ai déjà essayé la méditation. Je n'ai pas essayé avec un soignant ou un coach. J'ai essayé toute seule, après avoir lu un livre sur la méditation de pleine conscience. Et ensuite, après avoir lu ou entendu d'autres choses, sur Internet. Se concentrer sur sa respiration, laisser les idées défiler, les observer simplement, respirer davantage, rallonger l'expiration, avoir de belles images dans la tête et tout et son contraire parfois. J'essayais de temps en temps, quand ça n'allait pas bien. Quand j'avais des idées qui tournaient et retournaient dans ma tête sans arriver à m'en débarrasser. Quand j'étais triste ou déprimée. Quand j'avais le cafard. Quand j'étais anxieuse. Ça a rarement marché. Vite énervée. Plus j'essayais, moins ça marchait. J'ai fini par arrêter, par me dire que ce n'était pas pour moi.

 

Dernièrement, j'ai lu un livre. Yoga d'Emmanuel Carrère. Au départ, je pensais que c'était un livre sur sa dépression et ça me touchait, forcément. Sur Internet (encore) j'avais lu qu'il cherchait à retrouver l'unité. Ça m'a parlé cette idée. J'ai donc réservé le livre à la bibliothèque. Quand j'ai pu le lire, ma dépression était déjà en rémission.

 

J'étais, un jour, page je ne sais plus combien (j'ai rendu le livre depuis). Je lisais assise dans mon fauteuil crapaud. J'étais bien. Dehors, la lumière baissait. Pas question de sortie en raison du couvre-feu mais j'étais bien chez moi, avec moi même, avec la lecture.

 

Page je ne sais plus combien donc, il était question de méditation. Comment lui, l'auteur, être singulier, vivait la méditation. J'ai posé le livre et voulu essayer, comme lui, juste pour faire une expérience. La cocotte minute tournait dans la cuisine avec des artichauts dedans. Je me suis concentrée, non pas sur ma respiration, mais sur mes narines, sans chercher à modifier ma respiration, sans m'inquiéter si elle changeait d'elle même du fait d'y prêter attention. J'avais encore les mots du livre dans la tête. J'étais également absorbée par le bruit de la cocotte minute. Je me laissais bercer par lui. J'ai ressenti très vite un bien être, non pas dans ma tête, mais dans mon corps.

 

 Depuis, je refais l'expérience régulièrement. Sans la cocotte minute en général. Pas besoin. Le bruit de la vapeur qui tourne c'était juste pour la première fois. Et ça marche maintenant. J'essaie de méditer avant d'aller me coucher par exemple.

 

 Je remercie ma cocotte minute et mes artichauts. Ils ont été là au bon moment. Ils ont été là en même temps que le livre. Question de hasard. 

 

 J'en tire une morale de cette histoire. J'avais essayé avec un livre de développement personnel, puis par tout le fatras d'Internet. Mais c'est par le livre d'Emmanuel Carrère que ça a marché, par la littérature. Le pouvoir des mots quand un livre est bien écrit, pas juste fonctionnel.

 

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Commentaires
D
Tout était en place pour enfin méditer !
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Q
J'aime cette idée que le pouvoir des mots est important.<br /> <br /> Merci, Dalva.<br /> <br /> Belle et douce journée à toi.
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B
Ah oui, je suis tout à fait d'accord : vive la littérature ! <br /> <br /> Bon week end.
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E
ou simplement contempler un mouvement perpétuel, les vagues ou les nuages...
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G
Ah oui, le pouvoir des mots, la magie de certaines lectures... lors d'un mal être on ne trouve pas toujours la solution dans des livres qui ciblent le sujet, car nous sommes tous différents... mais un bon roman peut nous transporter. Ce qui me fait le plus grand bien, c'est la nature... je marche chaque jour par tous les temps et je rentre toujours apaisée... et mes petits personnages qui me font m'evader. ;'-) belle journée.
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