Addiction

Dans le train. Une femme en face de moi tient un paquet de crocodiles en gélatine. Elle pioche dedans et mange. Un crocodile après un autre. Elle les mâche. Je me représente l'impression de la gélatine sous les dents. Je pars dans mon imagination... la femme me parle... elle me tend le paquet ... elle m'en propose un ou deux...

Un samedi soir. De retour chez moi. Il est tard et il y a eu des problèmes de transport. Je passe devant un distributeur. Il y a des Schtroumpfs piquants en gélatine.  Ceux que je préfère. Je me dis que je vais m'en acheter. « Pour me consoler de ces problèmes de transport » . Je sais bien que ce n'est qu'un prétexte. Au moment où je me dis cela, le métro arrive. Je n'ai plus le temps.

Ce soir, je regarde un vieux film à télévision avec Romy Schneider. C'est très bien mais pas assez prenant. Tout à coup, j'ai envie de crocodiles. Des piquants. Je n'en ai pas chez moi. Franprix et Monoprix sont fermés. Il y a bien un petit épicier de l'autre côté du boulevard, mais le type est antipathique. Je m'apprête à y aller quand même. Je mets mon ordinateur en veille. Et puis finalement je ne me lève pas du canapé. La crise de manque est passée.

Comments

[quartzrose]

Bonsoir Dalva ! Ouh là là ! Tu m'as fait penser que j'ai un muffin dans mon sac, acheté cet après-midi...

[Chinou]

Ah ! Les crocrocro, les crocrocro, les crocodiles

Sur les bords du Nil, ils sont partis n'en parlons plus

[J Claude]

...et j'ajouterai que ce jardin, avec ses bambous, ressemble fort au mien.

JC

[J Claude]

Ça aurait un goût de poisson m'a t-on dit... les vrais - avec des dents.

Ah, la friandise consolatrice...bravo d'y avoir résisté et d'avoir su couper à la racine la menace d'une addiction à l'ampleur imprévisible...

Cordialités, Jean-Claude

[Carole]

des crocodiles : mélange de cruauté et de gourmandise ? Tu racontes cela un peu comme on raconterait un de ces rêves bizarrres qu'on fait parfois.