Contrôles (bis)
L'autre jour, mon train arrive à Saint-Lazare, côté banlieue. Je descends, je marche dans la foule plutôt espacée, gestes barrières obligent. Là, au milieu, et disséminés parmi les voyageurs, des contrôleurs. D'habitude, ils sont alignés et serrés en début de quai. C'est une nouvelle stratégie. Sans doute pour empêcher les petits malins qui ne seraient pas en règle et qui retourneraient dans le train pour repartir dans l'autre sens.
Ou alors pour éviter les embouteillages et les regroupements de foule.
Je sors ma Navigo. Une Navigo c'est une carte avec laquelle on peut prendre un abonnement pour le train, le tram, le busle ou le métro de la région parisienne. Je marche avec elle dans la main. Le contrôleur, qui n'est pas très loin devant moi, se retourne alors, se met à crier, et s'avance rapidement. Je me dis qu'il fait la chasse à un voyageur qui ne s'est pas arrêté. D'autres contrôleurs s'agitent, crient. Je range ma navigo.
J'arrive à la sortie de la gare. Je ressors ma Navigo pour passer les portillons automatiques. C'est relativement nouveau à Saint-Lazare. Avant, on sortait et entrait librement au départ et arrivées des trains.
Là, nouveau branle-bas de combat. Des contrôleurs, des contrôleuses, des agents SNCF de sécurités, un chien même, en laisse et avec une muselière. Ils sortent par les portillons, courent, prennent l'escalator, toujours en courant, et ils attrapent un type, un jeune.
Il a l'air de ne pas comprendre ce qui lui arrive. Je suis désolée pour lui.