Télévision
Après la lecture, la télévision.
La semaine dernière, j’ai été malade. Lorsque l’on est en arrêt maladie, il y a, en général, un jour où ça va mieux. On n’est pas capable, de bricoler, de faire des rangements, de travailler, de lire, mais on peut regarder la télévision. D’habitude, je la regarde le soir, rarement dans l’après-midi, et encore plus rarement pour voir plusieurs émissions à la suite.
Voilà, en zappant, sur quoi je me suis arrêtée :
Sur la 2, une émission, avec un public, une animatrice, une psychologue et des gens qui viennent pour témoigner. Le sujet était « comment se sortir de la prostitution ». Une femme était de dos, anonyme. Elle voulait s’en sortir. Une autre, de face, visible, y avait réussi. Elle était blonde, jeune, enceinte et très jolie. Je ne dirais pas « belle » mais vraiment très très jolie. Elle expliquait que cela avait été difficile. Droguée, elle avait eu besoin d’argent. Elle avait gagné 15.000 euros par mois. L’autre, de dos, avait besoin d’argent pour remplir son frigidaire. Se prostituer lui rapportait 1.500 euros mensuels.
Sur Arte, La dernière demi-heure d’un film avec Elizabeth Taylor, plus très jeune et très ronde. Une enquête de Miss Marple. Je n’aime pas, en général, les films tirés des livres d’Agatha Christie, mais là, j’ai été prise, non pas par l’histoire, mais par la mise en scène et les acteurs.
Sur la 5, un talk show sur la santé et le bien être. Cinq minutes sur la cohérence cardiaque puis une sexologue est venue parler de la libido à la ménopause.
Sur une autre chaîne, un épisode de Desperate Housewives avec une femme, qui, pour se venger de son mari infidèle, retient en otage des gens dans un supermarché. Dans le magasin, il y a deux personnages principaux de la série (Lynette et la fille de Suzanne). Je l’avais déjà vu avec mes enfants et je me souviens que l’on avait bien ri. Cette fois, cela m’a encore amusée mais j’ai aussi été à deux doigts de verser ma petite larme.
Sur encore une autre chaîne, une émission sur la chirurgie esthétique avec l’histoire de deux femmes. La première est devant le chirurgien et ils parlent de son nez. Moi, je le trouve bien. En tout cas, il est en harmonie avec son visage. A ce moment là, j’ai rêvé d’un chirurgien qui lui aurait dit : « Vous êtes très belle comme ça, ne changez rien ». Il l’a quand même raisonnée sur la taille de ses seins qu’elle allait aussi se refaire. « Là, c’est juste un fantasme ».
L’émission suit alors une autre femme qui veut se refaire les seins. Elle est accompagnée de sa sœur, en défaveur de l’opération. Pour la première fois, nous dit la voix off, elle montre ses seins à sa sœur. Elle enlève son haut, puis deux soutiens-gorge. Le spectateur ne voit rien encore, juste la tête de la sœur. Elle dit qu’ils sont très bien mais son expression dit le contraire. La caméra se tourne vers la femme. On peut comprendre son envie de changement.
On revient à la première femme, de retour du bloc, après l’opération, on voit son nouveau nez. Elle a un fil ensanglanté qui lui part des narines, des poches et des bleus sous les yeux. N’empêche… je peux quand même voir que son nez ne lui va pas du tout.
Après, j’ai dû éteindre la télévision. C’était l’heure de partir pour un rendez-vous médical.
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