Citation
Pendant ma convalescence, un ami m'a cité Churchill « Si tu traverses l'enfer, ne t'arrête pas ». Je n'ai pas aimé cette phrase. Je me suis dit « facile à dire... ». Je ne l'ai pas reliée à mon accident mais à d'autres choses difficiles que j'ai vécues.
Plus tard, cet ami me l'a redite. Elle m'a tout autant agacée.
Peu de temps après, j'ai fait une insomnie. La journée suivante, à l'école, a été très difficile. Je me revois encore. Les élèves faisaient un jeu mathématiques. Je les observais. En même temps, j'avais les yeux rivés sur l'horloge, je me demandais comment j'allais tenir jusqu'à la fin de la journée. Les aiguilles n'avançaient pas. Et puis je me suis souvenue de la citation et je l'ai transformée. « Si tu traverses une turbulence, ne t'arrête pas ». Je me suis vue marcher vers le soir. Et le temps s'est mis à avancer beaucoup plus vite.
Tout dernièrement, j'ai eu de gros problèmes conjugaux. Peut-être pas l'enfer, mais pas loin. Un mini enfer. Quelque chose d'insupportable sur le moment. J'ai convoqué de nouveau Churchill. Et, dans ma tête, je me suis mise en marche. Je ne suis pas restée figée dans l'instant difficile. J'ai vu l'avenir.
Sur Internet, j'ai trouvé la phrase originale. Je la préfère en anglais. Elle est plus explicite : If you're going through hell, keep going.
PS : certaines d'entre vous me demandent des nouvelles de ma jambe. Je ne cours pas encore mais j'y travaille. Je marche encore de façon un raide. Mais, à quelques détails près, j'ai repris une vie normale.