Retrouvailles
Une statue de la liberté à Cadaquès
Envie de parler d’autre chose que de ma convalescence aujourd’hui. Mais j’y reviendrai…
Je me sers souvent d’Internet en ce moment. Je vais sur la blogosphère, sur ma boîte mail, sur les forums littéraires, sur Facebook où je suis inscrite depuis peu. J’en ai profité pour rechercher un amoureux de jeunesse que je n’ai pas vu depuis un peu plus de vingt-cinq ans.
C’était une erreur.
D’abord contente des mots gentils qu’il m’a envoyés, je me suis mise à me sentir jalouse, envieuse et amère au fur et à mesure de notre correspondance. Il m’a raconté sa vie amoureuse. Est-ce cela qui m’ennuie ? (J’estime que la jalousie est un droit, mais pour les autres, je n’aime pas la ressentir, je me sens presque coupable).
Et puis j’ai fini par comprendre. Consciemment ou non, il m’a renvoyé l’image d’un homme qui a réussi sa vie et dans la vie, un homme sans contrainte, un homme qui a du succès dans ce qu’il entreprend. Même ses relations avec les femmes répondent à ce culte de la performance (je suis un peu caricaturale mais il y a de ça). Et moi, à côté, je me suis sentie toute petite. Surtout en ce moment où j’ai l’impression d’être en dehors de ma vie. Mais je crois qu’en temps normal, cela aurait été un peu pareil.
N’empêche, maintenant que j’ai compris d’où me venaient ces sentiments aigris, je m’en sens beaucoup plus détachée.